PLANCHE TIRÉ D'UN OUVRAGE DE 1856 . |
RECETTE DE BLAIREAUX , 1890 . |
LA CHASSE AU PAPILLON , BERTHE MANET 1841-1895.
Les blattes ou cafards orientaux , pas ceux que l'on peut se figurer , ni les bêtes noires des cuisines de Paris , sont parait-d'il , dignes de la table d'un évêque . A certaines époques de l'année , les ménagères des comtés de Kervy , de Cork , de Waterford et de Wexford , se plaignent de la rareté des cafards comme les poissonniers de la Rochelle et de Nantes se plaignent de celle des sardines . Un gentleman du West End de Londres , M.W. R. Harris , donne la façon de les prendre et de les préparer , car il y a une façon de les prendre qui augmente la qualité . Au lieu de la biere employée généralement , on verse du vinaigre dans une assiette à soupe ou un bassin creux . Les blattes noyées s'y infusent et on les laisse confire ??? toute la matinée . On les retire , les sèche au soleil ( en Angleterre !!!!!! ) , et deux heures après la carapace de l'insecte se détache avec la te^te offrant au gourmet ine petite quenelle de chair blanche semblable à un rognon de coq ou une crevette dépouillée .
On peut les servir en guise de garniture de vol-auvent .
Ce n'est pas tout , ces petits boulettes sont mises en un pot de terre , accompagnées de beurre , de farine , de poivre et de sel ; et on cuit au four de façon à former une pâte . Au bout de deux heures , ce que l'auteur de la physiologie du goût ( Brillat Savarin) appelait le point d'esculence ?? est obtenu . On verse la pâte dans des pots et on laisse refroidir .Vous l'étendez alors sur du pain beurré et vous avez au dires des irlandais ( basse vengeance anglaise on suppose )??? et de M.Harris et de ceux qui en on goûte , le plus exquis des mets .
J. FAVRE 1885 .
CHRYSALIDE À LA CHINOISE.
CARTE RÉCLAME 1890 |
On prépare une sauce blanche dans laquelle on met les insectes et on lie avec des jaunes d’œufs et un jus de citron .
En passant ce ragoût au tamis on obtient une bouillie exquise et réparatrice analogue au lait de poule .
Hygiène , ce ver , avant qu'il soit papillon ou chenilles , possède les propriétés albuminoïdes de l’œuf ; il contient en outre , une forte proportion de soufre , qui en fait un aliment réparateur et génésique de premier choix .
ACHILLE OZANE , CHEF DE CUISINE DU ROI DE GRECE 1880 .
ACHILLE OZANE , CHEF DE CUISINE DU ROI DE GRECE 1880 .
BEURRE DE BAMBOU.
Dans l’Hindoustan , au Pérou , au Brésil , dans toute l'Amérique orientales et surtout dans le montagnes du Quindiu on tire du bambusa gradua un condiment aromatique gras très estimé des indigènes des contrées boisées de ces pays . Les jeunes pousses de bambou servent d'aliments comme les asperges ; lorsqu'elles ont pris de la solidité , il découle de leurs nœuds une liqueur mielleuse que l'on soupçonne être le tabashire des anciens et que les Indiens tchou-huong.
En la faisant sécher au soleil , elle devient cristallisable et sert aux même usages que le sucre . Plus tard , les pousses fleurissent , et alors se produit un curieux phénomène ; la moelle des tiges donne naissance à une myriade de vers blancs , comme des petits rognons de coq , allongées comme des macaroni de deux centimètres de longueur . Cette chenille ou ver , que les Indiens nomment bicho de tacuara , est gonflé d'une substance exquise , molle et blanche qui rappelle la crème fraîche , c'est la crème de bambou .
Quand on veut savourer cette entremets qui jouit de grandes propriétés génésiques et phosphorescentes , on prend d'une main l'animal par sont extrémités , et de l'autre par la tête ( un vers de deux centimètres !!!! ) que l'on sépare du tronc avec l'ongle du pouce ; on entraîne avec celle-ci le tube intestinal qui contient une matière âcre à propriété narcotique dangereuse , et l'on suce le contenue dans l'enveloppe épidermique ; Ce ver fait les délices de ceux qui savent se l'approprier ; mais lorsque le tube digestif est mangé avec , il produit un sommeil extatique et délirant , analogue aux effets du haschich , et dure plusieurs jours . La découverte d'une forêt de bambous en fleurs portant des vers ( toutes les variétés n'en portent pas ) pour le indigènes est une source de plaisirs autrement plus charmantes que nos bains de mer, le jeunes hommes et l'adulte vont s'y délecter et s’enivrer , le vieillard y conduit sa jeune amie pour y faire un séjour heureux ( le viagra en somme ), retremper ses forces épuisées et reprendre .
Mais ces délices ont une fin ; le ver de bambou se transforme en pâte cotonneuse au moment de la défloraison , et le saison du beurre est passée , il faut attendre un nouveau printemps .
Un nouveau phénomène se produit alors ; l'ovaire qui se développe à la place de la fleur grandit et devient le fruit ; au détriment des autres parties de la plante , il attire à lui les principes sucrés et huileux . Ce fruit , de la grosseur d'une noix , est rond , recouvert d'un tégument d'un blanc rougeâtre et renferment une amande analogue à la noix de muscade ; d'une odeur parfumée et de saveur du lard . Les indigènes tirent de cette amande l'huile ou beurre de bambou , dont ils sont friand , et la mélangent à d'autres huiles inférieurs pour être expédiée en Europe .
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