
l'intérieur du pays, apparition due au moyen de transport rapide etc.
réfrigérées dès les milieu du XIX siècle ( jusqu'au début du XIX , seul le maquereau arrivait régulièrement à Paris, et encore surtout en hiver ) .
On pêchait l'anguille surtout de septembre à décembre , lorsqu'elles descendaient les fleuves pour se reproduire en mer .
L'anguille restât un mystère jusqu'au milieux du XIX siècle pour les scientifiques , ovipare ?, vivipare ? , le fait quelle peuvent aussi survivre assez longtemps hors de l'eau, et leurs remontées des cours d'eau jusqu'à la mystérieuse mer des sargasses , fera aussi couler beaucoup d'encre et de nombreuses légendes s'en suivront . Considérés comme des anguilles , les poissons de mers qui leurs ressemble en prendront le nom , congre, murène , lamproie , etc... étaient appelés anguilles de mer, et se préparaient avec le même recettes de cuisine . Ce poisson à de nombreuses qualités , une chair très grasse et très protéinée et qui tient très bien à la cuisson .
La consommation importante d'anguilles, durant ce siècle , amena les Italiens à lancer sur une grande échelle au XVII la pèche de l'anguille dans la plaine du Pô et ces cours d'eau, ( principalement dans la région de Commachio ). fournissant plus de mille tonnes par an à la France , mais aussi à l'Angleterre grande consommatrice et aux restes de l'Europe. Les marchands néerlandais disposaient d'une flotte d'une dizaine de bateaux de hautes mers en permanence pour livrer leurs clients européens en anguille.
![]() |
NATURE MORTES AUX ANGUILLES , HENRI CHARLES MANGUIN ,1874-1949 , CENTRE POMPIDOU . |
![]() |
LE PÂTÉ D'ANGUILLE , FRAGONARD , 1732-1806 |
Les anguilles ce préparaient de façon simple , les recettes les plus courantes étaient l'anguille sauce tartare , l'anguille en matelote , ou encore l'étonnante anguille en broche, ou l'anguille sauce poulette .
L'anguille en escavèche ( on l’orthographie souvent escabèche ou escabecho en espagnol ) est une recette wallonne plus spécialement de la région de Chimay entre autres , assez facile à préparer avec des ingrédients simples , elle avait l'avantage de pouvoir se conserver longtemps dans sa gelée au frais , et d'ailleurs on conseillait de ne la goûter que trois jours après sa fabrication .
L'anguille au vert et devenue belge ou est elle une recette belge ??,qui sait , plutôt de la région bruxelloise et du grand brabant flamand originale ,comprenant l'embouchure de l'Escaut , car ces régions étaient riches en ce XVII siècle en cour d'eau et en étangs de bonnes qualités. A la base cette recette portait le nom d'anguille sauce verte et était connue en France au XVIII , mais une certaine désaffection la fit disparaitre des tables Française pour ne plus se retrouver que sur les tables des Belges .
Pour terminer je vous donne la recette du Cervelas d'anguille qui apparaît dans le livre de cuisine d'Urbain Dubois " L’école des Cuisinières " paru en 1871 et qui s'adressait plus particulièrement au cuisinières des maisons bourgeoises , qui devaient être de vraies professionnelle de cuisine , étant donné que leurs maitres comptaient beaucoup sur leurs qualités pour charmer leurs invités à de nombreux dîners et réceptions ( lire Maupassant , Bel-Ami , ou Proust , un amour de Swann , pour ce rendre compte de l'importance et le nombre de ceux-ci et le travail que cela donnait aux personnels , notion qui n'apparait nulle part dans ces romans) et ainsi étoffé la notoriété de leur maison, indispensable à cette époque .
Une dernière chose , choisir de préférence de anguilles de tailles moyennes , elles ont une chair ferme sans être sèche et beaucoup plus de goût que les grosses .
ANGUILLE AU VERT .
Préparez comme de coutume vos anguilles , dépiautez et tronçonnez en morceaux de 5 centimètres de longueurs . Farinez-les et faites les revenir dans une casserole au beurre blond mais très chaud , une fois cela fait dégraissez la casserole, et mouillez avec un bon blanc sec . D'autre part faites blanchir à l'eau bouillante quelques secondes des feuilles de pimprenelle , civette , persils, cerfeuils et estragon , égouttez sur un linge sec .
Faites cuire vos anguille pendant quinze minutes , retirez du feux , ajoutez une cuillerée de vinaigre à l'estragon , des câpres hachés très fin , de la mignonnette de poivre gris et un peu de sel , et les feuilles blanchies plus tôt , hachés finement . Ajoutez deux cuillerées de vert d'épinard et laissez cuire 5 minutes , terminez en ajoutant deux noix de bon beurre.
![]() | |
DICTIONNAIRE WALLON 1855 |
ANGUILLE EN ESCABÈCHE.
Après avoir nettoyé et écorché les anguilles , les tronçonnées de la largeur de deux doigts . Faites frire , après les avoir farinées dans une bonne quantité de beurre blond bien chaud, retirez-les et posez sur un tamis pour laisser égoutter de toutes graisses.
D'autre part , faites bouillir un tiers de vin blanc de bourgogne et deux tiers de bon vinaigre blanc sec ; mettez-y deux jarrets de veau , ajoutez-y une poignée de poivre concassé , du gros sel , quelques tranches de citron , une feuille de laurier , quelques branches de thym , de persil , un peu d'estragon , un peu de noix de muscade , quatre ou cinq oignons et autant d’échalotes et 5 clous de girofle.
Faites bouillir le tout pendant trois heures , puis passez à travers un linge fin . Les morceaux d'anguille doive être disposés dans le fond d'une terrine sur un lit de fine rouelle d'oignons , de branches d'estragon , de persil et de tranches de citron à vif . Alternez les couches d'anguilles et de garniture , et versez le jus de cuisson des jarrets sur des tronçons d'anguilles et des légumes de façons à bien couvrir . Mettez au frais et attendez trois jours avant de consommer .
Cette recette peut être faites avec tous les poissons blancs à chair ferme
![]() |
ANGUILLE ET ROUGET , ÉDOUARD MANET , 1865 , GRAND PALAIS , PARIS . |
CERVELAS D'ANGUILLE.
Prenez la moitié d'une grosse anguille propre ( dépiautez et donc on ne retient que la chair) ; coupez les chairs en morceaux de petites tailles, déposez-les dans une terrine ; ajoutez une petite poignée de pistaches émondées , un petit morceau de lard blanchi , coupé en dés , un morceau de thon mariné , quelques truffes crues , épluchées , coupées comme le lard ; assaisonnez ces viandes avec une pointe de Cayenne ; arrosez avec 2 grandes cuillerées de cognac ; liez l'appareil d'abord avec quelques cuillerées de lard râpé , et ensuite avec une petite farce à quenelles crues , de brochet . Avec cet appareil , emplissez quelques boyaux de porc bien propres ; liez fortement les deux bouts , enveloppez-les dans un linge mince , ficelez encore , cuisez-les pendant une heure dans du bouillon de veau gras , avec un bouquet d'aromates , et quelques légumes et un peu de vin blanc ; égouttez-les , déballez-les , pour les remballer dans un linge rafraîchi ; laissez les refroidir et coupez-les en tranches ; dressez celles-ci en couronnes sur un plat , entourez avec de la gelée au vin blanc , envoyez en même temps une saucière de sauce tartare .
![]() |
LES CUEILLEURS D'ANGUILLES , J-B COROT , 1860 , NGA NEW-YORK |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire